BIEN S’ALIMENTER
Si on adhérait à une épicerie coopérative ?

Pour quelques heures de bénévolat, les épiceries coopératives vous donnent accès à des produits locaux de qualité à des prix abordables. Une façon de bien s’alimenter tout en s’investissant dans une association de quartier.

Comment accéder sans se ruiner à des produits alimentaires de qualité ?

Partout en France s’ouvrent des épiceries coopératives privilégiant les circuits courts. L’objectif est de rendre accessibles les produits bio et locaux en s’appuyant sur le bénévolat de consommateurs impliqués. Les marges sont réduites au strict nécessaire pour le fonctionnement de la structure. Aucun but lucratif. Et malgré les petits volumes d’achat, les prix bas sont au rendez-vous, notamment sur les fruits et légumes. Oubliés les excès de sucre, de sel et les additifs nocifs des produits des supermarchés classiques. Bienvenus dans l’univers des produits sains !

Chacun selon ses capacités et ses horaires

Pour pouvoir faire leurs courses au sein de ces magasins, les adhérents de l’association (coopérateurs) donnent quelques heures par mois de leur temps pour la bonne cause. Tôt le matin, à l’heure du déjeuner ou plus tard en journée, des étudiants, des actifs comme des retraités choisissent, selon leurs capacités et leurs disponibilités, de réceptionner un camion de livraison, de mettre les produits en rayon, de couper du fromage, de tenir la caisse ou de faire un peu de travail administratif.

Avec ses 10 000 membres, La Louve, à Paris 18 (75), premier supermarché coopératif et participatif français, entraîne derrière elle depuis la fin des années 2010 une cohorte d’une soixantaine d’enseignes. Le think-tank, la Fabrique écologique a d’ailleurs publié en novembre 2023 une étude de 120 pages intitulée « La grande redistribution ? Écologie et démocratie au sein des supermarchés coopératifs 1 ». Coopéacteurs ou consommacteurs, des mots-valises désignent ces citoyens engagés, soucieux du contenu de leur assiette et ardents défenseurs du lien social et solidaire.

Des ateliers cuisine pour se faire du bien

« Notre objectif, c’est de proposer une alternative à la grande distribution accessible à tous et lutter contre les inégalités alimentaires », vont jusqu’à dire, d’une seule voix, les 3 000 coopérateurs de la Cagette, à Montpellier (Hérault). Lauréate des budgets participatifs de la Région Occitanie, ce supermarché autogéré ne fait pas que bonifier les achats de ses coopérateurs (contre l’achat d’une part sociale à 10 euros). La Cagette anime aussi des ateliers « cuisine » autour de thématiques comme les petits-déjeuners sains, les produits lacto-fermentés, la cuisine crue ou la réalisation de jus de fruits et légumes de saison. Dans l’Aisne, la Cocoricoop couvre sept communes. Inspirée des groupements citoyens comme les Groupes d’Achats Solidaires à l’Agriculture Paysanne (GASAP), elle offre la possibilité de manger sain et local, mais aussi d’agir en faveur de la solidarité et de l’inclusion. Dérogeant à la règle du bénévolat, six emplois à temps partiel ont déjà été créés pour animer la coopérative.

 

1. Sur le site www.lafabriqueecologique.fr/app/uploads/2023/11/2023-11-30-Rapport-VF-1.pdf

ANDES1, le réseau pionner des épiceries solidaires

ANDES, le réseau pionnier des épiceries solidaires et l’un des principaux acteurs de l’aide alimentaire en France, a été créé en 2000.

Depuis plus de 20 ans, ANDES donne les moyens aux familles à faibles revenus d’avoir accès à une alimentation diversifiée et de qualité. ANDES a développé un réseau de plus de 600 épiceries solidaires qui accompagnent 235 000 personnes par an.

Pour trouver une épicerie solidaire proche de chez vous : https://andes-france.com/carte/

1. Association Nationale de Développement des Epiceries Solidaires